Homophobe ou Abrutis ?

Ce matin, j’avais rendez-vous en ville.

Et comme je n’ai toujours pas ce, Ô combien indispensable, permis de conduire, je dois utiliser les transports en commun. Donc après mon sprint matinal jusqu’à la gare (oui je suis en retard),  je saute dans le TER qui se met en route pendant que je fais ma crise d’asthme. Arrivé à destination, on me propose un journal distribué gratuitement tous les matins. Tiens, pourquoi pas ? il me reste 20min de bus ça m’occupera. 

J’ouvre le dit journal et je ne peux retenir un petit rictus quand je vois sur la même page deux articles que la rédaction a cru bon, volontairement ou pas nous ne le saurons jamais, de réunir :

Le mariage gay reste interdit en France, mettant fin à leurs espoirs d’adoption.

Et juste en dessous :

La fécondation “post-mortem” autorisée par l’assemblée nationale.

Ma principale question pour les “dirigeants” concernant le mariage homosexuel et qui constituerait ma principale argumentation si je devais défendre cette cause serait : Qu’est ce que ça peut vous foutre ? C’est un peu brutal je vous l’accorde, mais selon moi, cette “question” pourrait sérieusement faire avancer le débat.

Comment ne pas comprendre la révolte du monde gay quand nous avons d’un coté, l’autorisation officielle de faire naître un enfant orphelin de père, et de l’autre, une interdiction formelle d’adopter un enfant pour les couples homosexuels sous prétexte que deux parents du même sexe, ce n’est pas sain…

Si nous résumons plus simplement, selon les décisionnaires il vaut mieux un parent sur deux mort, que deux parents vivants du même sexe.

A partir de là, il y’a deux façons de voir les choses :

- Je suis un peu dramatique et je dénonce une homophobie caractérisée au sein du gouvernement.

- Ou je suis quelqu’un de réaliste qui n’écarte pas la possibilité de l’homophobie, mais qui préfère penser que ce qui caractérise le plus nos chers dirigeants, c’est surtout: “Abrutis !”.

Oui, abrutis, parce que s'ils ne sont pas homophobes, leurs décisions sous-entendent le contraire.

En effet, annoncer ouvertement qu’ils préfèrent un hétérosexuel mort plutôt qu’un gay vivant sans avoir d’animosité envers le peuple homosexuel, vous me pardonnerez l’expression, mais c’est quand même une belle connerie !